mardi 27 octobre 2009

Maharadjah !







A Londres où je me trouvais jeudi dernier, une exposition typiquement anglaise - sur la vie des maharadjahs et les splendeurs de leurs cours. Faut dire que les Anglais en connaissent un bout, sur l'Inde, et que la documentation ne leur manque pas. C'était plutôt fabuleux, un ruissellement de joyaux, de somptueuses soieries, d'armes incrustées comme des oeuvres d'art (on pouvait se battre avec ça ??); des trônes, des harnachements d'éléphants, de merveilleuses miniatures (dont une représentant le massacre de Chittor, dont je parle dans mon post précédent)... et puis, plus près de nous, la vie à l'anglaise des maharadjahs ayant perdu leur pouvoir, et la domination anglaise, couronnement de Victoria et autres péripéties coloniales. Absolument passionnant, et une transition avant que je ne reprenne ce blog, car je suis obligée de l'interrompre pendant mon périple au Mexique. Rendez-vous donc dans un mois à Udaipur, dont voici en image le fameux maharadjah Amar Singh II.
Sur la carte j'ai entouré les villes que j'ai vues... Hmmm, faudra que je retourne en Inde, encore tant à découvrir !

dimanche 18 octobre 2009

Chittorgarh











Est de ces endroits où, si l'on est attentif, on entend les plaintes des héros rajpoutes morts au combat, et de leurs belles ranis brûlées vives... Convoitée de tous temps, juchée sur un promontoire dominant la plaine du Mewar, la citadelle de Chittorgarh a été anéantie trois fois, la dernière par le grand Akbar lui-même. Et à chaque issue fatale, les défenseurs désespérés devant l'inéluctable défaite se sont rués sur l'ennemi dans leur traditionnelle tenue orange, pour se faire massacrer jusqu'au dernier, pendant que leurs femmes se jetaient vivantes sur le bûcher, pour éviter le déshonneur de la servitude (13000 en 1534 !!!). Seul un prince parvint à s'échapper (pas très glorieux pour lui), se réfugia dans les montagnes et fonda une nouvelle dynastie, celle d'Udaipur...

Chittorgarh apparaît plus comme une ville que comme un simple fort... Subsistent des portes, des temples, des palais et cette curieuse tour consacrée à Vishnou.

samedi 17 octobre 2009

Le Bassi Fort Palace











Pas une curiosité touristique mais un"palais familial", toujours habité par une maharani, obligée de transformer son fort en hôtel... La dame en question vous reçoit personnellement - style aristo anglaise de grande classe - et vous fait les honneurs de sa demeure; de beaux restes, qui auraient besoin d'un peu de peinture; decorum indien, service impeccable, suite romantique, buffet dans le jardin, groupe de musiciens et danseuse le soir, une bonne adresse. Le meilleur, cependant, est de faire un tour dans le village, avec tous les enfants qui vous courent après en criant Hello ! et les femmes, pas farouches pour un sou, qui posent volontiers dans leurs saris multicolores. Ici la misère s'habille de couleurs chatoyantes. J'ai acheté là-bas un petit cavalier rajpoute garanti en bois qui s'est révélé en plâtre: les touristes sont des éternelles victimes... Notez, je n'en veux pas à ce pauvre artisan: c'est mieux de créer de beaux objets en faux bois que de mendier.




Sous le palais, la vraie vie...







Probablement inchangée depuis des siècles...



Cette jolie construction est un puits offert par une reine d'autrefois (17ème); en ce temps-là on avait de la classe !

jeudi 15 octobre 2009

Inspiration rajpoute...




Reconnaissez-vous les peintures de ma chambre ??

Le palais de Bundi






















A première vue une austère bâtisse accrochée à flanc de colline... mais à l'intérieur ! Un dédale de salles et de terrasses, de jardins, de balcons, dentelles de pierre; et surtout les peintures murales les plus raffinées du Rajasthan, représentant la vie de cour, les petits métiers de la ville, des scènes de chasse; l'escarpolette, rite védique du solstice d'été, destiné à aider le soleil à monter dans le firmament; de toute beauté !






Un jeune guide anglophone nous accompagne; d'habitude nous refusons mais ici, aucun regret: en plus de nous conter la mythologie hindoue, il nous initie à la vie actuelle, castes, mariages arrangés, vie sociale, ce qui, dans ce petit bourg endormi, prend tout son sens.

lundi 5 octobre 2009

A la mode rajpoute











Nous dormons dans une haveli (rappel : maison patricienne) en pleine restauration; le restaurant est sur le toit, en attendant mieux - mais nous sommes comblés vu qu'on a une vue directe sur le palais et une autre sur la ville en contrebas. Quant à notre chambre... jugez vous-même ! Le confort minimal de la salle de bains est largement compensé par la décoration...

Bundi ou la splendeur rajpoute




Etape suivante: une petite ville peu courue des touristes, pourtant considérée par Kipling comme la plus belle des Indes... Bundi et son palais rajpoute, selon le plan immuable: dans la plaine le réservoir et la ville bleue, sur la colline le palais et au sommet, la forteresse. Notre séjour ici sera enchanteur.

Le temple jaïn d'Ajmer











En Inde, toutes les religions cohabitent. Premier contact avec cette secte hindoue particulièrement stricte sur le sujet du respect de la vie- les adeptes portent souvent un masque pour éviter d'avaler un insecte. Je vous en reparlerai, au moment de la visite du superbe temple de Ranakpur.
Ce temple-ci contient un ensemble de maquettes dégoulinant de dorures, représentant la vision du monde des Jaïns. Le tout sur plusieurs étages, protégés par un écran de verre. Prodigieux et surprenant.
Les Jaïns font souvent partie de l'élite de la population, comme en témoigne cette famille qui a accepté une photo.

Ajmer











A quelques kilomètres de Pushkar, ville sainte hindoue, Ajmer, centre d'un important pèlerinage... musulman !! Le Dargah est une véritable cité religieuse, avec ses mosquées, ses cours, ses bassins et ses commerces pieux. Prière de se déchausser et de se couvrir la tête pour y pénétrer. C'est flanqué d'un guide religieux anglophone que nous avons visité le lieu et reçu toutes les explications relatives au tombeau contenant les restes d'un saint homme très vénéré dont je vous épargne le nom. On vient de très loin pour semer des pétales de roses sur le cénotaphe, tout en tournant autour, poussé par la foule des pèlerins; assez stressant, une sensation d'écrasement, pas demander au moment de la fête du personnage...
Cet impassible commerçant ne vend pas des gâteaux mais des pétales de rose !!

samedi 3 octobre 2009

Et la foire tout court...











Paradoxe indien: pèlerins et marchands de chameaux se retrouvent tous dans une immense kermesse à côté de laquelle la foire du midi semble riquiqui. La fête profane jouxte la fête religieuse. Rassemblement de gens de tout poil, commerçants, badauds, familles, trafiquants, charlatans, astrologues et j'en passe... Melting pot de castes, d'ethnies; festival de couleurs, de costumes, de contrastes...

jeudi 1 octobre 2009

La foire aux chameaux de Pushkar











Parallèlement au pèlerinage a lieu un immense marché aux bestiaux, principalement des dromadaires. Comme si il n'y avait pas suffisamment de monde à Pushkar... Cette fois les photos sont de moi !
En arrière-plan, la colline de la déesse Savitri